Un nouveau variant du Covid 19
Alors que la pandémie de Covid-19 semble entrer dans une phase plus stable dans plusieurs pays, l’apparition de nouveaux variants continue de susciter la vigilance des autorités sanitaires mondiales. Le variant NB.1.8.1 du SARS-CoV-2, signalé pour la première fois en France, inquiète en raison de sa propagation rapide en Chine et de ses caractéristiques biologiques particulières.
Une première identification en France confirmée par le Centre national de référence de Lyon
D’après des informations exclusives de nos confrères de BFMTV, confirmées par le Centre national de référence (CNR) de Lyon en charge de la surveillance des variants émergents, le variant NB.1.8.1 a été identifié à quatre reprises sur le territoire français. Ces cas ont été détectés aussi bien en milieu hospitalier qu’en ville, démontrant ainsi une circulation du virus dans des environnements variés.
Le professeur Bruno Lina, virologue de renom, indique :
« Il y a un certain nombre de pays qui l’ont rapporté. En France, on a trouvé quatre séquences, ce qui signifie quatre cas confirmés d’infection par ce variant, à la fois à l’hôpital et en milieu urbain. »
Un variant en pleine expansion en Chine et en Asie
La situation en Chine est particulièrement préoccupante. Le variant NB.1.8.1 y est à l’origine d’une forte vague épidémique, notamment à Hong Kong, où les autorités sanitaires font état du taux de transmission le plus élevé depuis plus d’un an. Taïwan est également touché, avec une hausse notable des passages aux urgences et une augmentation du nombre de décès liés à cette nouvelle souche.
Selon la chaîne CBS, plusieurs pays asiatiques observent une recrudescence des cas graves liés à ce variant, ce qui alimente les craintes concernant sa virulence et sa capacité à contourner l’immunité acquise.
Présence détectée en Europe mais encore limitée
Bien que les cas soient encore rares, le variant NB.1.8.1 a été repéré dans plusieurs pays européens. L’ECDC (Centre européen de prévention et de contrôle des maladies) a confirmé à nos confrères de BFMTV que des séquences ont été soumises par plusieurs États membres, notamment l’Allemagne, l’Espagne, la Suède, les Pays-Bas et l’Irlande.
Néanmoins, l’ECDC tempère :
« Il convient de noter que le nombre de séquences du SARS-CoV-2 est actuellement assez faible. La variante NB.1.8.1 n’est pas encore classée comme variante sous surveillance, et sa circulation en Europe reste à un niveau bas en 2025. »
Une capacité d’évasion immunitaire préoccupante
Ce qui inquiète particulièrement les scientifiques, c’est la capacité présumée du variant NB.1.8.1 à échapper à l’immunité acquise, soit par une infection antérieure, soit par la vaccination. En d’autres termes, les personnes immunisées pourraient être à nouveau vulnérables face à ce nouveau sous-lignage du virus.
D’après les données chinoises, le variant NB.1.8.1 présente un avantage de croissance important. Il semble pénétrer plus rapidement les cellules humaines et se répliquer à un rythme accéléré, ce qui pourrait favoriser une propagation plus rapide au sein des populations.
Le professeur Lina souligne que :
« Ce variant apparaît un peu partout. Ses spécificités biologiques laissent penser qu’il pourrait devenir dominant dans les mois à venir. »
Une circulation toujours active du Covid-19 en France
Malgré la baisse du nombre de tests, le Covid-19 continue de circuler activement en France. Selon les données récentes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 19 % des tests réalisés se sont révélés positifs au cours de la dernière semaine. Toutefois, ces chiffres doivent être interprétés avec prudence, car le volume de tests a fortement diminué et ils ne sont plus remboursés par l’Assurance maladie, sauf pour les personnes vulnérables.
