Montée des eaux en France : 450 000 logements menacés d’ici 2100

Le recul du trait de côte pourrait coûter 86 milliards d’euros à la France. Plus de 500 communes sont déjà exposées à la montée des eaux et à l’érosion du littorale.
Erosion des côtes françaises
© Erosion des côtes françaises

Face à la montée des eaux en France et à l’érosion littorale de nos côtes, le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) dresse un tableau préoccupant de l’avenir du littoral français. Dans une étude inédite, l’institution publique estime que 450 000 logements pourraient disparaître d’ici la fin du siècle si aucune mesure d’adaptation n’est prise.

Des zones littorales sous pression

Le rapport identifie les territoires les plus menacés par le recul du trait de côte. Parmi eux, plusieurs départements apparaissent en première ligne : la Manche, le Pas-de-Calais, la Charente-Maritime, la Vendée ou encore la Guadeloupe. À horizon 2100, le scénario dit de « l’inaction » envisage une élévation du niveau de la mer d’un mètre, provoquant la disparition de digues, l’inondation de zones basses, et un impact massif sur l’habitat.

💰 Coût estimé : 86 milliards d’euros pour l’économie française, si aucune mesure n’est engagée.

Des villes côtières en ligne de mire

Parmi les communes les plus exposées, on retrouve des stations balnéaires bien connues comme Les Sables-d’Olonne, La Rochelle, Saint-Malo, Wimereux, Soulac-sur-Mer, Granville, Cayeux-sur-Mer, ou encore Capbreton. Dans les outre-mer, des villes comme Le Moule ou Sainte-Anne en Guadeloupe sont également jugées vulnérables. Ces communes, souvent très touristiques, cumulent la pression foncière, la densité urbaine en zone côtière, et l’érosion accélérée.

Ces territoires doivent faire face à un double défi : protéger les habitants tout en anticipant les relocalisations potentielles.

Un phénomène déjà à l’œuvre

Les conséquences ne sont pas à attendre pour demain : elles sont déjà visibles. D’ici 2028, 1 046 bâtiments sont considérés à risque, selon le Cerema. Ce chiffre grimpe à 5 208 logements menacés en 2050, dont près de 2 000 résidences secondaires. Les départements les plus concernés à court terme incluent le Var, les Alpes-Maritimes, la Corse et la Seine-Maritime.

Des communes déjà en alerte

En réponse à ce constat, 240 communes françaises ont déjà lancé des plans de prévention contre le recul du trait de côte. Ces actions locales pourraient servir de modèle pour les politiques publiques à venir, dans le cadre du 3e Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC).

🗣 « Il n’y a pas de solution miracle, mais un besoin urgent d’agir », rappelle le directeur du Cerema.

Une urgence climatique et territoriale

Cette étude du Cerema vise à sensibiliser les pouvoirs publics et à accélérer la transition des territoires littoraux. L’adaptation de l’aménagement du territoire devient une priorité face à la vulnérabilité croissante des côtes françaises.

📌 À retenir

  • 450 000 logements menacés d’ici 2100

  • 86 milliards d’euros de pertes potentielles

  • 240 communes déjà engagées dans des démarches de prévention

  • 5 208 bâtiments à risque d’ici 2050

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Nathalie Roussel
Inventive et passionnée d'astrologie, de climat et de voyage, je décrypte les étoiles, explore les enjeux environnementaux et raconte le monde à travers des récits inspirants.
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